Actualités

Haut les mains: Winnie

Focus

Winnie New York : l’héritage entre les mains

@winnienewyork, c’est d’abord un label, celui d’Idris Balogun, originaire du Nigéria élevé à Londres, et qui a repris le prénom de sa grand-mère, la princesse Winifred Dademu. Vestes de costumes en sergé, trench coat, la « main » tailleur, qu’il a connue dès ses débuts à Savile Row, se retrouve dans cette garde-robe où les touches de couleur, et les chemises de satin électrisent une envie retrouvée d’Afrique.  

« Pour moi, les mains sont liées à l’artisanat, à ma grand-mère que je voyais coudre, et réparer nos vêtements. Tout ce qu’elle faisait avec ses mains, était pour moi l’expression même de l’amour. C’est à Savile Row, à l’âge de 14 ans, où j’ai commencé comme apprenti, que j’ai appris le métier, notamment à faire des pantalons. A 18 ans, je savais faire entièrement un costume. J’étais très jeune, je ne savais pas ce que j’allais devenir, ni faire. Je me faisais de l’argent de poche en réalisant des costumes pour mes amis diplômés. Pendant quatre ans, j’ai travaillé avec Christopher Bailey pour définir la silhouette Burberry, ce fut un moment merveilleux, j’ai appris beaucoup sur le fait d’être un directeur artistique et pas seulement un tailleur. C’était ajouter aux mains, une vision, au-delà de la coupe, de l’exécution. Chez Tom Ford, où je suis resté presque trois ans, j’ai appris le sens des détails et du fini main, celui d’une sophistication particulière que ne permet pas le prêt à porter.  Winnienewyork, c’est combiner mon héritage africain et tout ce que j’ai reçu à Londres, Los Angeles et à New York. Mes mains blessées par les épingles sont ouvertes à l’apprentissage. C’est à travers elles que je me connecte le mieux au monde… »