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BENMOYAL

Interviews, Focus

En 2020, deux ans, après son diplôme de la Saint Martin’s School, il créait sa marque. Il vient de la rebaptiser, « Benmoyal », à l’occasion d’un nouveau point de départ. Nouveau concept, nouveaux investisseurs. Nouvelle histoire, nouvelle palette, nouveaux défis.

Comment définiriez-vous cette saison ?

Nous avons sauté la saison dernière, on a pris du temps pour redévelopper la marque, et surtout redéfinir la direction artistique. 

Comment s’est passée cette levée de fonds ? 

Cette levée de fonds d’un million d’euros a déclenché une nouvelle direction. Il y a la volonté réelle de se concentrer sur le vêtement.  Comment trouver un équilibre entre le processus créatif et développer le côté commercial, c’était la question. L’équipe s’est étoffée : de deux nous sommes passés à 8. 

Comment définiriez-vous le changement opéré à l’intérieur de la société même ?

Il ne s’agit pas seulement d’image mais de vêtement qui malgré tout doit rester identifiable. La nouvelle D.A, c’est une jeune fille entre 20-25 ans qui va dans le placard de sa grand-mère pour mixer le vintage avec des pièces urbaines et contemporaines. Nous gardons l’authenticité du savoir-faire à travers l’upcycling, mais également le développement tweed et la broderie, qui représente 50% des pièces produites. Au lieu du défilé, on fait une présentation très scénographique dans l’ancien Habitat République. Le show-room est au même endroit, ce qui est plus simple, pour des raisons logistiques. 

Pourquoi un tel format de présentation ? 

J’ai choisi ce format pour mieux expliquer un narratif, dans un appartement des années cinquante, avec des mannequins évoluant dans la salle à manger, le salon, la cuisine, la salle de bains. Je reste attaché à ma culture marocaine, comme en témoignent la broderie, les chechias, et c’est un mix avec une allure transgénérationnelle, ancrée dans une réalité.

Les attentes pour 2025 ? 

Concrétiser ce qu’on a prévu sur le business plan. 

 

Propos recueillis par Laurence Benaïm.