Actualités

Christian Dior: Le temps des Amazones

Focus

Par Laurence Benaïm.

Dior a marqué les Jeux Olympiques et Paralympiques de l’été 2024. Surfant sur cette vague sportive, Maria Grazia Chiuri a convié au Musée Rodin, SAGG Napoli, une artiste napolitaine dont la performance de tireuse à l’arc ouvre le show de l’été 2025. 

Les silhouettes se tendent, s’étirent, célébrant les cavalières des années soixante et bien sûr, le premier défilé de la directrice artistique de Dior (septembre 2016), qui mettait à l’honneur l’escrime. 

Huit ans plus tard, la devise s’affiche, calligraphiée :  May the building of a strong mind and a strong body be the greatest work I have ever made. Dès les premiers passages, les maillots de bains asymétriques et les sandales-bottes spartiates donnent le ton d’une saison hybride et conquérante, aussi urbaine que graphique, et jouant en deux cartes majeures, le blanc et le noir, la partition d’une saison d’amazone. Chemises blanches asymétriques, vestes basculées, un coup de vent souffle sur l’allure du 30 Montaigne dans un esprit sport qui met à l’honneur sacs bowlings, blousons casaques, vestes dont les pattes de serrage renforcent l’effet « technique ». Le logo Dior prend de l’altitude, avec des lettres géantes et blanches s’étirant sur des vestes noires, des jupes, des pantalons noirs à bandes. 

En contrepoint, les derniers passages subliment l’idéal antique, avec des robes de mousseline nude délicatement drapées sur le corps de ces Diane chasseresses des beaux quartiers, tandis qu’un kilt de franges scintillantes électrise la démarche Années Folles. Une ode à la liberté.