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Haut Les Mains: La main Hermès

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Crédits photos : Laurence Benaïm

Belle, beau, jusqu’au bout des ongles. Tel semble l’adage d’une saison haute tension. Bouches rouges sous visages encore masqués, petits pas timides sur talons hauts retrouvés, à Paris, l’accent aigu se porte sur les mains, stars de la saison. Aussi baguées, que fines et dégenrées, et surtout lestées de micro-sacs, elles mènent le jeu. Lundi, rue de Sèvres, la maison Hermès lançait sa ligne de soins, de vernis à ongles, nouvel opus du métier de la Beauté Hermès (2020).  « La main est l’objet de soin par excellence. Notre complice, notre œil, notre identité. Elle n’a pas de genre, elle indique des comportements, c’est la main du cavalier, de l’artisan. Elle est à la fois puissante et délicate. La main, c’est le cheval d’Hermès, celui qui nous mène, mais qui nous fait confiance. La main confectionne, crée, donne vie. Elle est aussi un symbole de notre relation à l’autre. Nous sommes la maison de la main. Civilisatrice par excellence, la main transforme et nous relie les uns aux autres », affirme Pierre Alexis Dumas, directeur artistique d’Hermès. L’allure du cavalier fait corps avec le mouvement du cheval, sans le contrarier.  La « main de la lance » (la main droite), la main de la bride » (main gauche), et surtout la « mise en main », signifient que le cheval a toujours son chanfrein à la verticale, au pas, au trop, comme au galop. Un signe de maîtrise, sans effet de force, là où au contraire, un cheval « qui sort de la main », exprime un manque de souplesse et de force. Et comme le rappelle Ménehould de Bazelaire, directrice du patrimoine maison : « on parle de la “bonne main d’un cuir”, du son de la peau qu’on froisse. Intuitive, experte, éloquente, elle sait jouer carte sur table. La main Hermès « bichonne » son sac. Et fait dire aux artisans : « Quand ma tête s’embrouille, ma main sait, il faut la laisser faire. Les mains chez Hermès sont des funambules inspirés ». Funambules objets de toutes les attentions, sublimées par les écrins cylindriques de Pierre Hardy et, du Rose Porcelaine au Vert Byzantin en passant par le Rouge Casaque, la palette de 24 nuances ;  24 comme 24 Faubourg, un chiffre emblématique, puisqu’il signe l’adresse parisienne de la maison. Un carrousel de vernis est même présenté dans une boite confectionnée bien sûr à la main par les artisans du sellier. @laurence-benaim

Crédits photos : Laurence Benaïm