Germanier Été 2025: L’Ode à la Lumière
Par Laurence Benaïm.
Devant le garage de la rue des Acacias, les oiseaux de nuit ont surgi d’un coup d’aile pailletée. Et voici que les « Désastreuses » de l’été 2025 viennent illuminer le béton dans une parade de vingt-quatre modèles placés sous le signe d’une galaxie totalement allumée.
De Bélier au Soleil, du Lion à Mercure, des Poissons aux Étoiles, tout le savoir-faire du prodige helvétique déboule dans un flot de lumière. Une constellation de couleurs pour une explosion de broderies torsadées, de pluies de franges volcaniques, une parade polychrome qui donne au corps une présence surnaturelle surtout lorsqu’un corset moulé sur le buste se désintègre en un millier de franges. Papillon géant aux reflets or et vers, sirène cosmique argentée de pastilles XXL incarnée en majesté par la Grande Dame, les astres sont des apparitions qui défient les fuseaux horaires autant que la course du soleil.
Coiffés comme des iroquois de plumes, les modèles défient dans une généreuse parade l’ère industrielle et ses déchets, là, avec une robe bouée, ici dans une accumulation de tongs de l’été oubliés sur les plages.
Toutes les nuits se chevauchent, nuits blanches et nuits galactiques, girls de rêve et astéroïdes liquides échappées des abysses. Du rose shocking en aplat multicouches, à cette cape vaudou psychédélique, la joie est totale, le défilé, un spectacle de feu qui se découpe en silhouettes sous nos yeux.