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SPHERE PRINTEMPS ÉTÉ 2025 - CONTES DE PRINTEMPS

Focus

« Sphère, oui c’est la première fois. C’est un peu comme si on prenait notre envol… » assure Victor Weinsanto, dont la collection « Cauchemar in the kitchen » du printemps-été 2025 célèbre en mode allegro vivace la ville Lumière, avec pour point d’orgue l’Art Nouveau. L’euphorie des Jeux Olympiques souffle encore sur cette saison placée sous le signe de la capitale : serveuses avec Tour Eiffel corsetées et baleinées à la main, tickets de caisses en tissu effiloché, chapeaux assiette géante de deux mètres de diamètre. Au-delà du show, l’inspiration est là, remarquable dans ces vêtements brodés de motifs de perles inspirés des courbes lascives du métro de Guimard. 

 

Un vestiaire que l’on retrouve au sein de Sphère, dont la nouvelle édition est prévue du 25 septembre au 1er octobre au Palais de Tokyo, et en version digitale, avec le soutien de New Black et de Grand Shooting. Ils sont sept créateurs cette saison à présenter leur collection, d’Abra, marque fondée en 2019 par Abraham Ortuno Perez, -ex designer d’accessoires pour Loewe, Jacquemus, Coperni-, à Charles de Vilmorin dont les motifs polychromes d’inspiration expressionniste sont devenus des références : en mars 2023 il présentait sa première collection de prêt-à-porter, aujourd’hui, il montre combien il associe à l’onirisme des motifs la fonctionnalité d’un vestiaire échappant à tous les poncifs du genre.  Qu’il s’agisse des extravagances responsables de Paolina Russo et de Lucile Gilmard, ou de l’optimisme déjanté d’Alphonse Maitrepierre, la création balaie par ses audaces toutes les peurs, toutes les frilosités. 

 

Avec ce salon soutenu par Le DEFI et L’Oréal Paris, l’imaginaire et la réalité fêtent ici leurs noces de lumière :  Florentina Leitner, qui a fait ses débuts chez Dries Van Noten avant de lancer sa marque en 2022, s’est inspirée pour cette collection du « monde magique » de la Dernière Licorne (The Last Unicorn) un film d'animation américano-japonais de fantasy réalisé par Jules Bass et Arthur Rankin Jr. et sorti en 1982. La collection explore les thèmes de la transformation, de l'identité et de la quête d'appartenance, traduisant les images enchanteresses et la profondeur émotionnelle du film dans la mode contemporaine. Une ambiance qu’elle qualifie « de rêveuse et éthérée » avec une « touche de nostalgie ». La palette de couleurs, lavande, menthe poivrée, bleus ciel, évoque les paysages mystiques du film, avec en contrepoint, le noir du « château sombre », et le rouge du taureau. Tout se passe comme si la mode redevenait un conte. 

 

Pour Lucille Thièvre,  Diplômée de l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, et qui a fait ses gammes chez Hermès puis Givenchy, avant de fonder sa marque en 2021, « Sphère est vraiment un écrin rêvé : un moment privilégié de vente qui représente 70% de notre chiffre d’affaires, une belle mise en avant. » Sur le thème « Lost and found », l’été 2025 se compose d’une cinquantaine de pièces, où l’influence du sport, exaltée par un taffetas parachute tout en volumes, se combine à celui de la haute couture, avec notamment des robes  chemises rebrodées de rubans en forme de L, de la mousseline de soie smockée, des broderies réalisées à partir d’un stock de perles « dormant », chez un membre de sa famille. La mode, comme une forme d’alchimie tissée…